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Parmi les pratiques ésotériques les plus confidentielles : le face reading, inspiré de la médecine chinoise. Pour vous (et pour la science), je me suis fait lire les traits du visage. Voici ce que j’ai appris.
Lectures astrologiques, analyse des lignes de la main, pendule, tirages de tarot et même lecture des runes : autant dire que je n’en suis pas à une consultation ésotérique près. Pour le plus grand amusement de mes proches et de mes collègues, j’ai pu ajouter une pierre (de quartz rose) à l’édifice de mes rendez-vous les plus étranges.
Lorsque la plateforme de consultation ésotérique Divii a pris contact avec moi pour tester l’une des prestations disponibles sur le site, j’ai évidemment choisi la seule que je ne connaissais pas : le face reading. Trouvable dans l’onglet « énergétique », la pratique dérive de la médecine chinoise et serait à même de m’accompagner « dans un rééquilibrage physique, mental et émotionnel ». Évidemment, si on me promet de l’équilibre, j’achète ! Ni une ni deux, je réserve un créneau d’une heure en visio avec Hanna, la seule praticienne de Divii à proposer ce type de prestation. Spoiler : je ne regarderai plus jamais mon visage de la même manière.
Ne sachant trop à quoi m’attendre, je me connecte en ligne avec Hanna, yeux bleus perçants et sourire chaleureux. La suédoise au léger accent (« de temps en temps, je parle un peu drôle » m’a-t-elle prévenu) m’explique avec beaucoup de pédagogie les bases du face reading. Il s’agit d’une technique très ancienne, plus ancienne que le tarot ou la chirologie » (lecture des lignes de la main) qui servait aux praticiens de médecine chinoise, bien avant notre ère. Le but était de déceler les traits communs aux patients ayant les mêmes maladies pour prévenir ces maux. Le truc d’Hanna, c’est plutôt de lire l’énergie des gens sur leur visage : du moins, leur potentiel. Attention, cependant, à ne pas tout prendre au pied de la lettre. Comme toutes les pratiques ésotériques, telles que l’astrologie ou la numérologie, il s’agit d’une interprétation personnelle à partir d’une grille de lecture. Je tente de garder cette pensée en tête alors qu’Hanna s’apprête à lire mes yeux, mon nez et même mes sourcils.
On passe aux choses sérieuses. Hanna prononce une phrase que personne ne m’a encore jamais dite : « Enlève tes lunettes, je vais lire ton visage. » Pour comprendre le cocasse de la situation, il faut s’imaginer une myope s’éblouir le visage à la lampe torche de son téléphone, le visage rapproché à quelques centimètres de son écran d’ordinateur. Quasiment aveuglée mais déterminée à donner de ma personne, je laisse Hanna m’observer sous toutes les coutures : les deux profils et les oreilles aussi. Pour commencer, Hanna décrit la forme générale de mon visage, carré en haut et triangulaire en bas. « Cette énergie carrée, c’est l’énergie de Bois », m’informe-t-elle. « Les personnes qui ont cette énergie veulent grandir et s’éduquer toute leur vie, comme un arbre qui n’arrête jamais de pousser », me dit la praticienne. Le haut de mon visage signifierait donc que j’ai beaucoup de centres d’intérêts et que j’aime apprendre, m’améliorer : jusqu’ici, ça me parle. « Le travail de journaliste est très bien pour toi car tu as besoin d’être créative et diversifiée », m’apprends la liseuse de visages, pour mon plus grand bonheur. Cela dit, si j’ai un jour envie de diversifier mes activités, une partie de mon visage m’indique une profession toute choisie : prof.
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Et c’est mon nez qui retient toute l’attention de la suédoise. Ce qui restait de mes complexes sur celui que je qualifie volontiers de « quart de brie » s’évaporent définitivement avec l’interprétation d’Hanna. « Ton nez est long avec une petite bosse, commence à décrire Hanna. Ça veut dire que tu es une vraie prof, quelqu’un qui est douée pour éduquer les autres. » J’ai un nez d’enseignante, qu’on se le dise : je garde ça sous le coude pour une potentielle reconversion. Mais pour la « face readeuse », il ne s’agit pas seulement d’apprendre aux autres. Mon nez voudrait également dire que je sais instinctivement adapter mon discours et mes explications en fonction de la personne. Ce serait donc ça, avoir du nez ? « C’est un don ! », m’assure-t-elle pour en conclure sur mon appareil olfactif. La même bosselette sur mon nez indiquerait que j’ai mal au dos, ce qui est vrai. Je commence à me prendre au jeu et deviens impatiente qu’Hanna analyse le reste de mon visage. Même les oreilles.
« Ça, ça veut dire que tu es vraiment romantique et que tu as beaucoup de créativité », déclare Hanna en désignant la forme de mon arc de cupidon. Hanna vient-elle de deviner que je suis Taureau, juste en me regardant ? Déformation professionnelle ou biais de confirmation, la coïncidence m’amuse. « Tu es créative dans ta manière d’apprendre : tu apprends en faisant », continue-t-elle, visant toujours aussi juste. Effectivement, je lis rarement les notices de construction avant d’hurler sur un meuble Ikea. Après ce parcours sans faute, la déduction suivante me laisse plus pantoise. « As-tu les lèvres sèches ? », me demande Hanna. Je réponds par la négative et elle m’assure alors que tout va bien du côté de mon estomac. Je ne suis pas sûre de croire qu’il y a un lien entre les deux, mais au moins on ne m’a pas dit que j’avais un ulcère, alors je le prends bien.
Hanna passe à mes yeux et fatalement, à mes cernes. Elle m’interroge alors sur mes habitudes de vie : « Tu bois du thé et du café au réveil ? » La réponse est affirmative. La liseuse de visages est alors formelle : pour réduire mes cernes, je dois impérativement boire l’équivalent de deux verres d’eau avant de passer à du thé ou du café. Ces deux boissons ayant des propriétés diurétiques, ça me semble logique. Un mois plus tard et après avoir bien fait mes devoirs, je ne sais pas si mes cernes sont moins visibles grâce à l’hydratation de bon matin ou à ma volonté d’y croire, mais boire plus d’eau n’est de toute manière jamais un mauvais conseil.
La praticienne s’attaque ensuite à ma peau et pose une petite cartographie de mes grains de beauté et taches de rousseur. Et il y a de quoi faire, avec ma peau de rousse. « Les grains de beauté sont une expression de l’âme », affirme Hanna. Et visiblement, la mienne est triste. Du moins, d’après le grain de beauté installé sous mon œil droit. Oui, comme une larme. « Ça dit que tu es un peu triste, malheureuse pour le monde, développe Hanna. Quand quelque chose ne va pas quelque part, que tu regardes les informations, tu sens les choses dans ton cœur comme si c’était ta famille ou tes amis. » Touché. Troublée, je tente de repousser la larme qui pointe en imaginant la tête de ma psy lorsque je lui annoncerai que mon excès d’empathie est opérable par un dermatologue. Quant à mes taches de rousseur ? Hanna les relie à l’énergie Feu spontanée et déterminée, comme des braises qui volent sur le visage. « Et aussi, tu as un peu de paillettes dans les yeux et les cheveux aux reflets roux : ça c’est le Feu », m’informe Hanna avant de me décrire à la perfection en quelques mots : « C’est présent à 20% environ chez toi, donc on peut dire que tu es majoritairement introvertie mais extravertie à 20%. »
Une majorité intello de Bois, un soupçon passionné de Feu, mais pas seulement. Hanna me diagnostique un zeste d’énergie Terre grâce à la rondeur de mes joues, ce qui ferait de moi une personne épicurienne et casanière : Taureau, donc. Mais j’apprends que l’énergie Métal (pas la musique) fait aussi partie de moi. Elle est présente sur le bas de mon visage et signifierait que je suis minutieuse, organisée et maniaque : là encore, c’est un oui. Et si je ne termine pas ma vie comme journaliste ou enseignante, je pourrais, d’après Hanna rayonner dans le design graphique ou l’architecture ! J’en suis ravie, même si les perspectives cavalières ont eu raison de mes brèves études de dessin. « Chez toi, c’est plutôt des couleurs pastel, non ? », me demande alors Hanna, toujours en lien avec l’énergie Métal. L’intégralité de mon appartement étant vert d’eau, je soupçonne à présent la face readeuse d’avoir des indics chez les oiseaux.
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Métal, Bois, Feu, Terre… Je reste coite quant à la quantité d’éléments présents sur mon visage en médecine chinoise. Mais ce n’est pas tout, Hanna voit aussi mon côté obstiné et (disons-le) buté dans la hauteur de mes pommettes et même la prospérité dans l’espace entre mes sourcils. Ce dernier formant un entonnoir, il signifierait que j’attire naturellement l’argent à moi. Discutable, mais encourageant : je choisis d’y croire et de m’y accrocher. Je suis plus dubitative quant à l’interprétation que fait Hanna de l’absence de rides sur le front ou du côté des pattes d’oies (j’ai trente ans) et qui signifierait que je sais lâcher prise sur les épreuves du passé. Ce n’est pas le cas, mais je tente de voir le positif en me disant que si mon visage sait pardonner et passer outre, il pourra peut-être m’apprendre comment faire.
On en arrive enfin au point qui m’intrigue le plus : la lecture des oreilles. Hanna commence par me demander si ma mère a eu un accouchement difficile à ma naissance et effectivement, c’est le cas : elle en a gardé de l’hypertension à vie. Plus amusant, la liseuse de visage me demande quel événement déterminant j’ai vécu à l’âge de quatre ans. Je cherche, dubitative : pas de divorce, pas de déménagement… « L’arrivée d’un petit frère ou une petite sœur ? » m’aiguille Hanna avant que je réalise l’évidence : l’adoption de ma chienne, ma sœur de cœur et probablement la raison de mon végétarisme. Je termine cette lecture du visage avec la joie intérieure de savoir que la présence dans ma vie de Monoï, labrador d’exception, est peut-être gravée dans mes oreilles. Pour Hanna, cela aurait même débuté un cycle d’événements positifs dans ma vie, qui se répèterait tous les quatre ans. En y réfléchissant, je trouve facilement des moments de ma vie correspondant à ce cycle et me promet de récapituler la chronologie de mon existence pour savoir quand aura lieu le prochain tournant bénéfique.
Je ressors de cette lecture avec le sentiment global d’avoir été cernée, même si je connais parfaitement l’effet Barnum qui consiste à vouloir à tout prix voir des liens et des signes partout : j’accepte avec plaisir le fait qu’il ne s’agit probablement que de ma bonne foi. Si tant est que l’on s’intéresse déjà à des domaines comme la lecture des mains ou la lecture de thème astral en astrologie, je pense également que ça vaut le coup de faire des ponts entre ces pratiques pour apprendre à mieux se connaître. J’ai même eu le droit à un conseil de face reading pour ma vie amoureuse. Pour Hanna, je devrais viser les hommes avec des visages plutôt carrés que ronds, afin que cela matche mes énergies dominantes de Bois et Métal. J’en prends bonne note et m’engage à inspecter le faciès de tout le monde dans le métro. En espérant que personne ne se formalise que je les dévisage avec autant de soin.
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